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  • : PEAUX-ROUGES Limoges
  • : Site d'information des Redskins de Limoges, collectif antifasciste informel et contre-culturel. Nous avons la conviction que si la première étape de la lutte antifasciste se joue bel et bien sur le terrain des idées, l'échéance suivante sera celle de la confrontation physique. Notre objectif est donc de sensibiliser les organisations et personnes à la nécessité de se préparer mentalement et physiquement contre le fascisme. mail: peaux_rouges@yahoo.fr
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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 11:54

 Le collectif « Peaux-Rouges Limoges », qui regroupe le comité de rédaction chargé d'écrire et diffuser l'édito du même nom, et les « Redskins », le groupe plus large d'action de rue, complétant l'activité de contre-culture, entendent « diffuser et promouvoir la contre-culture populaire, de classe et alternative ».

Néanmoins, nous n'avons jamais consacré de temps ni de texte afin d'expliquer cette position et notre vision. Expliquons donc ce concept, pilier de notre création, de notre existence et de notre activité.

 

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La Contre-Culture: C'est un mouvement culturel contestataire qui se caractérise par une prise de position face à un ordre culturel dominant déjà en place, en l'occurrence, dans notre société: la culture bourgeoise, individualiste et marchande qui prend son impulsion avec le capitalisme.

La Contre-Culture agit et se propage à travers les musiques contestataires (comme le free jazz, le hip hop, le rock alternatif, le punk rock, le ska, le reggae, le be bop, la soul,...), le cinéma populaire et underground, l'art de rue et l'art graphique en lien avec l'occupation de l'espace (théâtre de rue, tags, peintures murales, graffitis,...), les moyens de communication alternative (tracts, zines, autocollants, affiches et propagandes,...) l'activisme et le militantisme politique, les mouvements artistiques et underground (le situationnisme, le dadaisme, le mouvement Do It Yourself,...).

 

Cette Contre-Culture, nous entendons la relier à la culture prolétarienne, c'est à dire la mettre en lien avec une analyse et une conscience de classe, en l'occurrence notre classe, le prolétariat (classe productrice des richesses), opposé à la classe qui détient les moyens de production: la classe capitaliste et bourgeoise, selon le combat social que l'on appelle Lutte de Classe.

Le premier à avoir parlé de culture prolétarienne (et notamment à avoir écrit un bouquin rassemblant plusieurs textes), est Marcel Martinet, entre 1918 et 1923. Ces textes, et cette « Culture Prolétarienne » étaient dédiés à la mémoire de Fernand Pelloutier (militant incontournable de l'anarchisme puis du syndicalisme révolutionnaire français), ils s'inscrivent dans la tradition syndicaliste révolutionnaire de l'auto-organisation et l'auto-détermination du prolétariat.

En effet, la Culture Bourgeoise s'implante suite au massacre des communards (révolte ouvrière à Paris) en 1871 par cette même Bourgeoisie. Elle se caractérise, vers 1880, par la mise en place d'une institution et d'un programme scolaire obligatoire, gratuit, laïque sous Jules Ferry et d'une domination de classe en terme culturel sur le prolétariat. On oublie d'ailleurs trop souvent que l'œuvre scolaire de Jules Ferry est liée à son œuvre coloniale... Il s'agit de casser des espaces d'autonomie prolétarienne pour mieux enchainer le peuple à la reproduction de l'ordre bourgeois qui s'apprend à l'école.

Comme le vote va être l’instrument de l’illusion d’une autonomie de pensée et de choix politique, la pédagogie primaire sera celui de l’écrasement du peuple à des fins d'aliénation pour préserver la « paix sociale » et surtout garder le pouvoir entre les mains de la classe dominante. En effet, l'école n'est pas un lieu d'instruction des savoirs mais un lieu "d'éducation", ce qui fait toute la différence... éducation aux valeurs bourgeoises de la société !

 

La bourgeoisie a le cœur encore soulevé de frayeur d’avoir vu le peuple insurgé auto-organisant les rouages sociaux, économiques, politiques et symboliques. L'épisode de la Commune marque le commencement historique, dans la pratique, de la lutte de classe dans la période industrielle et contemporaine.

La fin du 19ème siècle est marquée, en parallèle, par la conscience internationale du prolétariat opprimé, l'avènement du syndicalisme, la poussée vers les Bourses du Travail (voir article sur notre site). C'est toute une contre-société qui se met en place, avec ses propres valeurs, ses propres canaux de diffusion, sa propre littérature populaire, ses propres journaux, face à l'asservissement des consciences par la culture bourgeoise qui entend maintenir une domination complète sur le prolétariat afin qu'il reste assujetti, sans outils révolutionnaires d'émancipation dont la culture de classe en est la conscience.

Cette culture prolétarienne est la conception qui vise à gagner l'indépendance culturelle de la classe et donc contribuer à œuvrer pour l'émancipation de ceux/celles d'en bas selon l'orientation révolutionnaire de lutte de classe. La classe se dote d'une culture à partir de pratiques de vie sociale dans les usines, entreprises mais aussi dans ses quartiers, dans la rue. La littérature populaire et prolétarienne apparaît d'ailleurs pour souligner, sous romans fictions, des réalités misérables sous-jacentes.

 

Nous accordons à « Populaire » la définition suivante: Qui appartient au peuple, qui concerne le peuple, issu du peuple. Évidement, cette définition apporte une notion plus large que la culture prolétarienne, plus « ouverte », néanmoins force est de constater que le « peuple » est composé en ultra-majorité de travailleurs-travailleuses, soumis au dictat du capitalisme et de l'impérialisme.

Premièrement, il est pour nous primordial de rendre hommage à cette culture indépendante dont la créativité n'a pas été façonnée par l'industrie spectaculaire moderne, les officines publicitaires, mais bien dans la rue, dans un contexte social qui fait que les opprimé-e-s créent leurs propres moyens de résistance et d'émancipation. Deuxièmement, nous considérons qu'une Révolution Sociale ne peut pas aboutir tant que cette culture indépendante, alternative, populaire, prolétarienne n'a pas imprégnée toute la classe afin de marquer ses repères et son indépendance.

 

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commentaires

C
<br /> Hé hé, sympatoche comme tout ce texte, me rappelle kek'chose d'ailleurs. Cool! Bonne continuation à la raïa limougeote et au plaisir de se (re)croiser ici ou ailleurs... La culture populaire n'a<br /> pas de parti mais des partisans!<br /> <br /> <br />
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R
<br /> <br /> Qui qui fait sauter tout l'fourbi ? C'est Cheribibi ! C'est Cheribibi !<br /> <br /> <br /> Au plaisir<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> Salut !<br /> <br /> Vous les connaissez : http://www.culture-clash.info/ ?<br /> <br /> <br />
Répondre
R
<br /> <br /> Merci, on connaissait, mais pas le site.<br /> <br /> <br /> <br />