
La notion de grève générale est apparue au cours de la seconde moitié du XIXè siècle, mais fut plus particulièrement attachée au syndicalisme révolutionnaire du début du XXè siècle. Le syndicalisme révolutionnaire fut non seulement un courant militant, mais également philosophique. C’est sur cette théorisation philosophique de la grève générale que nous désirons revenir.
Les philosophes syndicalistes ou philosophes de la Nouvelle École, réunis autour de leur revue Le mouvement socialiste, entendaient partir des pratiques des militants syndicalistes révolutionnaires pour élaborer leurs théorisations philosophiques. En cela, on peut parler chez eux d’une démarche philosophique pragmatiste, dans la mesure où ils considéraient que c’est de la pratique militante que naît la pensée philosophique et non l’inverse, contrairement à ce que soutenait Lénine.
Parmi les philosophes de la Nouvelle École, c’est principalement Georges Sorel, puis Édouard Berth, qui s’attachèrent à théoriser philosophiquement la notion de grève générale.
- L’opposition aux intellectuels du socialisme
Les philosophes de la Nouvelle École s’opposent à ceux qu’ils appellent les intellectuels du socialisme: Jaurès, Guesde en France, Kautski en Allemagne...
Ils leur reprochent et/ou: 1) d’accorder trop d’importance au poids des forces productives et de considérer que la révolution ne peut être qu’un effet mécanique de leur transformation 2) d’accorder un primat à l’action du parti, et donc à l’action politique, sur l’action directe syndicaliste révolutionnaire et en particulier la grève.
- Le mythe de la grève générale
Georges Sorel, en 1908, dans Réflexions sur la violence, théorise la grève générale comme étant un mythe.
En cela, il entend insister sur le fait que la grève générale n’est pas un évènement inéluctable. Il n’est pas possible de déduire qu’elle se produira mécaniquement contrairement à la révolution telle que la présentent les “intellectuels du socialisme”.
Au contraire de ces théorisations intellectuelles, le mythe de la grève générale est un instrument pour l’action. L’appel à la grève générale galvanise les travailleurs dans leur actions de lutte quotidienne, leur ouvrant un horizon révolutionnaire qui dépasse les simples revendications d’améliorations immédiates.
Lors de chaque grève partielle, les syndicalistes se préparent à la grève générale insurrectionnelle. En effet, il est toujours possible qu’une grève partielle soit le facteur déclenchant de cette grève générale insurrectionnelle expropriatrice imprévisible.
Les philosophes de la Nouvelle École entendent donc remettre au coeur du marxisme, non un matérialisme historique accordant un primat aux structures productives, mais à la lutte des classes.
- La grève générale en son réseau sémantique
Édouard Berth s’attache pour sa part, dans Les méfaits des intellectuels(1914), a établir le réseau sémantique fait d’analogies et d’antonymies dans lequel prend place la notion de grève générale.
Analogies: à la lecture de Berth, il semble possible de distinguer trois instruments de reproduction d’un pouvoir inégalitaire dans nos sociétés: le concept est sur le plan intellectuel ce que l’État est sur le plan politique et ce que l'échange capitaliste est au niveau économique. A chacun de ces instruments correspond un acteur: l’intellectuel rationaliste dans les universités, l’homme politique - y compris l’intellectuel socialiste - au sein de l’État, le marchand au sein du système capitaliste. Il existe selon Berth une analogie profonde entre le concept et l’État. Le concept est à la connaissance ce que l’État est à l’organisation politique: pour l’un, une abstraction et une simplification de la vie, et pour l’autre, de la société. Berth prend ainsi le parti de Bergson contre Hegel. Antonymies: à cette série, s’oppose une autre.
Sur le plan intellectuel, les philosophes syndicalistes pragmatistes s’opposent aux théorisations des universitaires rationalistes (comme les durkheimiens, inspirés par le solidarisme) ou des socialistes intellectuels. Ils refusent le primat que ces derniers accordent au savoir des intellectuels et à leurs théorisations sur les hommes d’action que sont les syndicalistes et sur le savoir provenant de la pratique militante. A l’action des hommes politiques au sein des partis s’oppose l’action directe des syndicalistes - en particulier la grève - au sein des syndicats.
Dans l’ordre économique, la production des travailleurs s’oppose à l’échangisme des marchands. A la révolution comme coup d’État ou à la transformation sociale comme un ensemble de réformes impulsées par l’État s’oppose la révolution comme grève générale insurrectionnelle. Les syndicats seront d’ailleurs par la suite pour les syndicalistes révolutionnaires le mode d’organisation fédéraliste chargé de remplacer l’État et de réorganiser la production.
La notion de grève générale apparaît ainsi chez Édouard Berth comme un des éléments d’une théorisation philosophico-politique complexe. Mais au-delà d’une simple inspiration syndicaliste révolutionnaire, il est peut-être davantage influencé en définitive par Nietzsche, lorsqu’il affirme que la grève générale représente pour lui l’aspiration politique et esthétique à un ordre social plus proche de la fluidité de la vie contre l’ordre intellectualisé et figé instauré par l’Etat.
Article de l'IRESMO (Institut de Recherche, d'Etude et de Formation sur le Syndicalisme et les Mouvements sociaux).
Source et annexes ici:
http://iresmo.jimdo.com/2010/10/17/la-gr%C3%A8ve-g%C3%A9n%C3%A9rale-un-mythe-en-action/
Afin de compléter l'article précédent, voici cet ensemble de concepts et de définitions schématiquement formulées, que Marx a mis en avant dans son oeuvre immense afin de comprendre les mécanismes de notre temps.
Matérialisme Historique
Le matérialisme historique appréhende les sociétés à partir de leur « mode de production », c'est à dire de la relation entre les « forces productives » (compétences, technologies) et les « rapports de production » (propriété des moyens de production, direction et encadrement du travail, répartition du produit). A cette « infrastructure » correspond une « superstructure » politique, juridique et idéologique. Chaque nouvelle ère technologique tend à révolutionner les rapports de production établis, et par là aussi l'ordre social dans son ensemble.
Fétichisme
Dans le capitalisme, le marché, qui est une institution humaine, apparaît comme une loi transcendante devant laquelle les individus s'inclinent comme devant un fétiche. Soumis à lui comme à son ordre naturel, ils aliènent leur capacité de se concerter, ils se trouvent « réifiés », choses parmi les choses, ne percevant que des rapports entre marchandises là où il s'agit de la relation entre leurs travaux.
Plus-Value
Le salarié vend sa force de travail comme une marchandise, en fonction du temps socialement nécessaire à sa (re)production et des bien que son salaire lui permet de consommer. Travaillant plus longtemps que ne requiert la production de ces bien, il est « exploité ». Ainsi s'explique le profit, ou plus-value, qui est l'objet même de la production capitaliste. Celle-ci n'est donc pas tournée vers les choses concrètes qu'exige la vie de chacun, mais vers une « richesse abstraite », le profit, accumulable à l'infini, quelles qu'en soient les conséquences sur les humains et sur la nature. La toute -puissance du capitaliste, qui « consomme » à son gré la force de travail achetée, donne à cette exploitation son caractère d'asservissement et de déshumanisation.
Valeur-Travail
dans une pure économie de marché supposée, reliant entre eux des libres prestataires de travail, chaque acteur en concurrence tend à produire sa marchandise dans le moindre temps. Leur « valeur » s 'établit donc à l'équilibre entre l'offre et la demande en fonction du temps socialement requis pour produire la marchandise. Ce concept abstrait de « valeur-travail » a un objet fondamental mais limité: permettre de définir le processus économique capitaliste d'ensemble dans sa relation à la production et permettre la reproduction des rapports de classe. Pour l'analyse des processus concrets, Marx raisonne en terme de prix dits « de production ». c'est autour du taux de profit, et non immédiatement du temps de travail, que s'établit la concurrence qui gouverne ces prix.
Mode production capitaliste
Les rapports de production clivent la société en classes sociales: ceux qui possèdent ou contrôlent les moyens de production d'échange s'assurent une prééminence sociale et politique par rapport à ceux qui ne disposent que de leur force de travail. Dans le mode de production capitaliste, fondé sur la propriété privée et la production marchande, ce clivage s'établit à travers la relation d'exploitation salariale
Reproduction, Accumulation
Le clivage de classes se reproduit à travers le processus même de la production capitaliste, puisque, au terme de chaque période, le salarié se retrouve avec son seul salaire, alors que le capitaliste a pu par la vente des marchandises reproduire son capital et payer les salaires, et grâce à la plus-value assurer son existence et accumuler un profit qui lui permet d'élargir sa production. Via la concurrence entre capitalistes, les plus performants d'entre eux absorbent cependant les autres, et le capital se concentre en entreprises toujours plus grandes et moins nombreuses. Emerge ainsi, au sein de la fabrique, un nouveau mode de coordination du travail, qui n'est plus le marché, mais l'organisation planifiée.
Lutte des Classes
Dans ce contexte monte en puissance un nouvel acteur historique: la classe ouvrière, toujours plus nombreuse, instruite et unifiée par le procès même de la production. Elle est en mesure de prendre la relève historique de la bourgeoisie, de s'organiser non seulement pour revendiquer des droits, mais pour instaurer une propriété commune des moyens de production et établir un ordre économique et social démocratiquement concerté et planifié. Mais elle doit vaincre la puissance de l'idéologie bourgeoise. Si les idées dominantes sont celles de la classe dominante, c'est qu'elles contribuent fonctionnellement à la domination. La lutte des exploités requiert une science sociale analysant les mécanismes de domination de classe, les tendances et les contradictions du système.
Etat
L'Etat bourgeois est le corollaire de l'économie capitaliste. Il assure formellement les libertés individuelles fondamentales et le traitement égal de tous devant un ordre légal élaboré en commun selon le processus démocratique. Mais l'imposition du régime de la propriété privée et de l'appropriation capitaliste donne à la classe dominante les moyens de s'approprier l'institution étatique et d'en faire l'instrument de sa prééminence. La révolution visera donc « l'abolition de l'Etat » en vue d'une société « démocratique ».
Marché Mondial
Marx n'a pu réaliser son projet de parachever sa théorie par un traité du commerce international et du marché mondial. Il fait pourtant œuvre de pionnier en abordant l'économie politique, sur l'exemple type de l'Angleterre, non dans sa dimensions impériale. Le « pillage colonial » y apparaît comme perpétuation de la violence séculaire qui assura au capitalisme européen son « accumulation primitive ».
Crise
L'analyse marxienne des crises cycliques du capitalisme souligne que, pas plus que la « tendance à la baisse du taux de profit », elles ne mettent en danger le système, contribuant plutôt à le reproduire sur une plus vaste échelle. Les conditions d'une révolution sociale résident dans la tendance à la concentration du capital, qui fait émerger la classe ouvrière et les principes d'une organisation planifiée. Dans la critique du programme de Gotha, Marx explique cependant que ce n'est là qu'une première phase (celle que la tradition désignera comme le « socialisme »). Après l'abolition de la propriété privée et du marché, y prédomine la division entre « travail manuel » et « travail intellectuel », exécution et encadrement: le « communisme » proprement dit s'inscrit au-delà.
D'après le dossier "Marx, les raisons d'une renaissance", dans Le Magazine Littéraire N°479 en 2008.
Question | Oui | Non | Ne sais pas |
Pensez-vous que cette fonction peux-être utile en France? | 90% | 0% | 10% |
Etes vous favorable à l'organisation d'une association en France? |
90% | 0% | 10% |
Pour vous, cette fonction d'assistant sexuel est ce de la prostitution? |
10% | 70% | 20% |
Article de "Libération Irlande": http://liberationirlande.wordpress.com/fascisme-britannique/
Cet article est une analyse du fascisme britannique passé et présent, en tant que lié aux intérêts des classes dominantes et chapeauté par les services de l’appareil d’Etat britannique. Le fascisme made in UK n’est pas une importation allemande, son cœur c’est la contre-révolution, qui s’exprime sous la forme particulière du loyalisme. L’article est signé Chris Ford, un républicain d’Ecosse, du Republican Workers’ tendency.
Tout à leur effort de falsification historique, les historiens de la gauche et de la droite anglaise ont posé une étiquette italienne sur le mouvement fasciste. Celui-ci mérite plutôt un label britannique. Le premier mouvement fasciste du XXè siècle émergea en 1910 pour imposer l’unité du Royaume-Uni.
C’était une époque de luttes ouvrières militantes et de résurgence du nationalisme irlandais. La crise relative à la question nationale divisa la classe dominante britannique. Son aile libérale promouvait un partage des pouvoirs dans le cadre de l’Union, qui s’appelait alors « Home Rule ». Son aile la plus réactionnaire, qui ne possédait pas de majorité au parlement, disposa ses forces d’avant-garde sur la question irlandaise.
Le conservateur unioniste Sir Edward Carson, mit en ordre de bataille 80.000 hommes de l’UVF [Ulster Volonteer Force] « pour la défense de l’Empire » et contre les « socialistes anti-patriotes » et les « nationalistes papistes ». Deux décennies avant que les généraux allemands ne se rangent derrière le national-socialisme, les généraux britanniques soutenaient l’UVF, en tant que force de ralliement au service de la contre-révolution au Royaume-Uni. La réaction orangiste est là pour diviser de façon sectaire [confessionnelle, NdT] la classe ouvrière. C’est ainsi que s’établit la forme générale des temps à venir, dans l’Europe toute entière.
Révolution internationale et contre-révolution
Le Soulèvement de Pâques 1916, suivi un an plus tard par l’insurrection d’Octobre dirigée par les Bolcheviks, sonnèrent le clairon de la prmière vague révolutionnaire, qui dura jusqu’en 1921. Au milieu du massacre de la Première Guerre mondiale, des millions d’ouvriers et de paysans se sont redressés pour défier l’oppression sociale et nationale. Déraciner le capitalisme et construire une société communiste n’était plus une utopie lointaine, mais une possibilité vivante. Le fait que c’est à ce moment de l’Histoire qu’émergea un mouvement aussi barbare que le fascisme n’a rien d’une coïncidence. Le capitalisme mondial déchaîna tout son arsenal pour empêcher le communisme et maintenir sa domination.
La Société des Nations « démocratique » lança une croisade contre le bolchévisme. Les communistes de l’époque voyaient le fascisme comme inséparable de l’offensive générale du capital. Au moyen de l’Etat, la classe capitaliste sponsorisait les fascistes de mille et une façons dans les différents pays, pour atteindre ses buts. En Italie, la droite parlementaire plaça Mussolini au sommet de l’Etat, en Hongrie, les fascistes étaient la seule force capable d’écraser la République des Soviets de Hongrie. Toutefois, c’est en Allemagne que le fascisme joua un rôle à ce point important dans les batailles décisives de la révolution en Europe.
Le Royaume-Uni n’échappa pas à la vague révolutionnaire mondiale, et la classe ouvrière n’échappa pas non plus au contrecoup fasciste. Bien que le fascisme soit un mouvement indépendant, le facteur décisif qui détermine l’étendue de son pouvoir et de son influence réside dans l’Etat. Au Royaume-Uni, la myriade de forces fascistes qui apparurent à cette époque étaient presque toutes engendrées par les services de sécurité étatiques.
Des organisations comme le BEU menaient leurs activités contre le mouvement ouvrier, ils cassaient des grèves, lançaient leurs escouades de gorilles et faisaient du travail de renseignement. Ils eurent 10 députés au parlement.
Lorsque le Duc du Northumberland forma les Fascistes Britanniques en 1923, ils bénéficièrent de l’assistance du MI5. Grâce à un soutien étatique direct, les fascistes de la première heure propagèrent l’idée d’une « croisade anti-bolchévique ».
Le directeur de la Ligue Economique, James White, admirait les Fascistes Britanniques pour « une réussite que personne ne leur a attribuée : avoir forcé le Parti Communiste à abandonner la majeure partie de son activité militante ».
Les Six Comtés, le fascisme en action
Ce fut néanmoins la révolution irlandaise qui fut la cible principale du fascisme britannique. Les directeurs des services de sécurité étatiques qui coordonnaient les activités en Angleterre, en Ecosse, au Pays de Galles dans le cadre de la vague révolutionnaire internationale considéraient leurs actions comme étroitement liées à la continuation de la contre-révolution en Irlande.
En 1921, après avoir imposé un accord de partition sur les forces du républicanisme irlandais désormais divisées, ils se mirent au travail dans les « Six
Comtés ». La gauche britannique traditionnelle a complètement échoué à saisir la connexion entre le fascisme et cet épisode tragique.
Le maréchal Wilson mit sur pied les « Specials », une force de 48.000 hommes, prélevés dans l’ancienne UVF et dans les Cromwell Clubs. Lloyd George les
décrivait comme les homologues des « fascisti en Italie ».
Dans les années 1920-22, ces fascistes britanniques forcèrent 23.000 personnes à quitter leurs maisons, et ils en tuèrent 400 dans une campagne de « nettoyage ethnique ». Après avoir imposé la partition, Wilson et compagnie portèrent leurs regards au-delà des horizons irlandais, vers le reste du Royaume-Uni, et virent la possibilité de former « un vrai parti conservateur ». La réaction ourdie par les « Vrais Conservateurs »(un nom qui conviendrait à l’extrême droite des conservateurs d’aujourd’hui, avec leurs alliés dans les services de sécurité, parmi les unionistes d’Ulster et le British National Party) se matérialisa, mais ne s’étendit pas au-delà des Six Comtés.
Bien que l’existence de Wilson fut stoppée net par une balle de l’IRA, il y a de plus amples raisons qui expliquent l’échec de la première vague du fascisme britannique, et d’importantes leçons à en tirer. L’Irlande était le seul endroit du Royaume-Uni où la classe dominante était défiée par des masses insurgées exigeant la libération nationale et sociale. Le Soulèvement de Pâques avait démoli le projet libéral d’autonomie [Home Rule] sous la Couronne, en proclamant la République.
Dans le reste du Royaume-Uni, le bouleversement de l’après-guerre prit une autre direction, ouvrant la voie à une autre solution de la part de la classe dominante britannique. Parmi les communistes, seul John McLean posa la question d’un affrontement sérieux avec l’Etat. Avec le développement de la rupture avec l’Empire et l’Etat britannique, il joignit la revendication d’une République des Travailleurs d’Ecosse aux slogans « Vive l’Irlande! » et « Vive l’Inde! » et commença à dresser des plans d’insurrection.
Toutefois, la majorité du mouvement ouvrier restait enchaînée au travaillisme, et la majorité des communistes restait enchaînée au combat syndicaliste. Il n’y eut pas d’affrontement avec l’Etat capitaliste pour le pouvoir.
La collaboration de classe du travaillisme et de la bureaucratie syndicaliste donna une solution à la classe dominante britannique à l’intérieur du cadre de la démocratie parlementaire. La couronne continuait de pourvoir les services de sécurité en moyens permettant de sponsoriser le fascisme, qui utilisait la force militaire ou qui brisait les grèves en fonction de ce que demandaient les situations.
L’histoire du fascisme d’avant la Deuxième Guerre mondiale montre que l’opposition entre la démocratie parlementaire et le fascisme n’est pas quelque chose d’absolu. Le gouvernement de Sa Majesté institua la terreur fasciste en Irlande pour préserver l’Etat du Royaume-Uni et sa façade démocratique-parlementaire put ainsi rester intacte.
Le nationalisme britannique au service du renforcement de l’Etat britannique
Dans le passé, les surprofits de l’Empire britannique tenaient ensemble les nations constitutives du Royaume-Uni et unifiaient une classe dominante dans la « nation britannique ». Avec la perte de l’empire et la concurrence de plus en plus rude, le Royaume-Uni a l’air d’une grande puissance, mais se trouve dans la phase terminale de son déclin.
Le vingtième siècle a vu la destruction des Etats multinationaux, avec en tête l’URSS et la Yougoslavie. Là-bas, les classes dominantes autrefois unies ont opéré un retrait vers le nationalisme grand russe ou grand serbe. Un tel nationalisme, même s’il est ignoré par la gauche britannique, est une donnée persistante au Royaume-Uni. Le nationalisme britannique est en train de muter sous plusieurs aspects en une bête encore plus dangereuse, car la seule possibilité pour que la Grande-Bretagne soit « toujours grande », c’est de faire retour vers le pire chauvinisme, le racisme et le contrôle autoritaire.
Il ne s’agit plus du nationalisme ayant accompagné la construction de l’Empire avec sa « grande mission blanche », mais du nationalisme accompagnant la décadence d’un système social et visant la préservation de l’Etat britannique lui-même. C’est ce chauvinisme national qui a justifié les attaques contre les républicains irlandais et les communautés noires, ouvrant la voie aux attaques contre la classe ouvrière dans son ensemble.
Loyalisme et fascisme
Dans les années 1990, le manifeste du BNP déclarait ceci : « Nous nous engageons à maintenir l’unité du Royaume-Uni de la Grande-Bretagne et de l’Irlande du Nord. Nous nous opposons à toute menée visant un partage des pouvoirs, menaçant de desserrer les liens entre les composantes du Royaume-Uni. » Ils se placent dans le droit fil du fascisme britannique qui a toujours reflété cette britannicité des classes dominantes, qui se manifeste par le placement de son avant-garde sur la question de l’unité de l’Union.
Tout comme aux premières années du fascisme, les forces les plus réactionnaires du nationalisme britannique se concentrent sur la question irlandaise. Les « communautés de résistance » irlandaises, qui se sont formées dans les années 1970 ont édifié des institutions politiques, sociales et militaires à l’intérieur même du territoire de l’Etat du Royaume-Uni, mais contre cet Etat. Ce faisant, elles ont dû faire face à la férocité de la classe dominante britannique et, comme par le passé, du fascisme britannique.
L’aile loyaliste du fascisme britannique ne se réduit pas au territoire des 6 comtés. Le loyalisme a été actif pendant des années en Ecosse et en Angleterre. L’Ordre d’Orange Indépendant en Ecosse est le plus grand groupe fasciste d’Ecosse, il travaille ouvertement en liaison avec l’UDA [Ulster Defence Association]. Il a mené une collaboration étroite avec le BNP, dont la base est largement anglaise, principalement pour des activités anti-républicaines. En Angleterre, l’activité loyaliste va de la mobilisation contre la marche pour les Martyrs de Manchester, contre la marche de commémoration du Bloody Sunday à Londres, à des complots clandestins pour briser des grèves, comme cela a eu lieu dans le lock-out de Laings.
La gauche traditionnelle, tout à sa recherche du fascisme en swastikas, n’a pas réussi à voir que ces symboles appartenaient au nationalisme allemand. Des groupes comme l’Anti-Nazi League, filiale du SWP [Socialist Workers' Party, trotskiste]aiment insister sur le caractère essentiellement étranger du fascisme, n’en peignant qu’un portrait allemand des années 1930. Ils ratent complètement la réalité du fascisme britannique, qui se nourrit du nationalisme britannique. De telle sorte que finalement ce nationalisme devient compatible avec l’antifascisme, dans l’esprit des Canons de Navarone, du Jour du Débarquement et du « Nous avons gagné la guerre ».
Quels sont les symboles du nationalisme britannique? L’Union Jack, l’écharpe orangiste et le tambour de Lambeg [gros tambour utilisé dans les marches orangistes]. Tels sont également les symboles que le fascisme britannique tente d’utiliser. Nous courons un grand danger à ignorer cela.
Les assos ferment, le Samu social est en crise ; pour les femmes SDF,
violences, prostitution et viol continuent.
Catherine dort dehors
(Illustrations Champagne-Volpi)
« Ils ferment, ils ferment, ils ferment », déplore Marion, 24 ans, à la rue depuis sa majorité. « Il n'y a aucun centre sur le point de rouvrir. »
Catherine, 48 ans, a renoncé à appeler le 115. Elle se prépare pour une nouvelle nuit dehors et troque sa robe longue contre un pantalon informe qui « passe un peu plus inaperçu ». Elle dormira
dans un recoin de la gare de Lyon.
L'été n'arrange rien pour Catherine, Marion et les autres. De nombreuses associations ferment jusqu'en septembre. La mortalité est la même qu'en hiver,
pourtant les distributions alimentaires et les soins médicaux se raréfient.
Alors que le Samu social de Paris faisait déjà état dans son dernier bilan de son incapacité à répondre à 10 601 demandes de mise à l'abri, le secrétaire
d'Etat au Logement, Benoist Apparu, annonçait le 20 juillet au JT de France 2 la fermeture prochaine de 4 500 places supplémentaires.
Les femmes et les familles sont les plus touchées
Le Samu social est en crise. Son directeur et fondateur Xavier Emmanuelli vient de claquer la porte. Financée à 92,5% par l'Etat, l'institution
accuse une restriction budgétaire de 25% alors que le dispositif est déjà en complète saturation.
En 2010, le Samu Social a attribué 1 930 000 nuitées, soit 24% de plus qu'en 2009. Alors que le nombre de personnes en famille – 11 200 – vient de dépasser
le nombre de personnes isolées – 10 300 – , la coupe budgétaire annoncée touche de plein fouet l'hébergement en hôtel, principalement dédié aux femmes et aux familles à la
rue.
Les centres d'hébergement collectif ne sont pas épargnés non plus. L'été dernier, le Centre pour jeunes femmes à la rue Apaso a mis la clé sous la porte.
Fin juin, le centre Yves Garel a fermé à son tour. Une solution de remplacement a été trouvée pour les 57 lits qui étaient réservés aux hommes, mais pas pour les 38 places pour
femmes.
Le nombre de femmes à la rue augmente toujours. Elles représentaient 13,3% des appels quotidiens au 115 en 1999, et 16,7% des appels en
2009.
« Il y a très peu d'hébergement pour femme. Donc peu sont prises au 115. Pour le reste, c'est difficile. D'autant que certaines ont des problèmes psychiques
ou psychiatriques », commente Solange Gomis, du centre d'accueil la Halte Femmes :
« Quand vous restez pendant 1h30 avec la musique lancinante du 115 au bout du fil et qu'on vous demande de rappeler à 21 heures, c'est dur.
»
A la Halte Femmes, des jeunes et des vieilles
La Halte Femmes est un accueil de jour pour femmes situé derrière la gare de Lyon (XIIe arrondissement de Paris). C'est l'un des rares lieux
ouverts 365 jours par an, de 9 heures à 21 heures. Ces temps-ci, son chef de service, Rodrigue Cabarrus, remarque que contrairement aux années précédentes, les femmes sont à peine moins
nombreuses qu'en hiver.
En arrivant là-bas, Catherine file se débarbouiller au lavabo. Comme elle, Marion vient presque tous les jours et donne une participation d'1 euro par repas
quand elle peut. Mais les repas sont comptés. En raison d'un budget serré, leur nombre est passé de 70 à 55 cette année.
A la Halte, on croise aussi bien des primo-arrivants que des filles de l'Est, des jeunes et des vieilles. Certaines se retrouvent dehors à cause de
problèmes de dépendance – drogue ou alcool –, de fragilités psychologiques, ou de surendettement. D'autres ont fui le domicile pour des histoires de violences conjugales ou familiales ou se sont
fait mettre à la porte de chez elles. Certaines, comme Catherine, sont des mères de famille.
A la Halte Femmes (Illustration Champagne-Volpi)
Dans la rue, pour les femmes, une « dimension sexuelle
»
Ici, chacune a son histoire, mais toutes en ont commun une même préoccupation : trouver un endroit sûr pour passer la nuit. Pour Rodrigue
:
« Une femme à la rue est bien plus en danger qu'un homme. La rue est un milieu violent en règle générale mais pour les femmes, la dimension sexuelle
intervient. »
Tous les jours à la Halte, on sent poindre l'angoisse à mesure qu'approche la fermeture.
Le premier danger qui guette les femmes à la rue, c'est le viol. En 2009, Catherine s'est fait agresser :
« Il était 3 heures du matin et je ne me suis pas rendu compte que j'étais dans un coin dangereux. Des jeunes sont arrivés. L'un d'eux a voulu porter mes
valises. Une fois qu'il marchait devant avec mes trois énormes bagages, j'étais obligée de le suivre.
Au bout du compte, il m'a poussée dans une allée, il voulait un rapport sexuel et il a sorti son couteau. J'ai réussi à m'en sortir en laissant deux de mes
valises mais il m'a ouvert les deux mains. Ça aurait pu plus mal tourner. »
Catherine n'a pas porté plainte : « Pour ce genre de criminalité, la police ne fait pas d'enquête. »
Des stratégies pour survivre
Selon elle, un des moyens les plus sûrs d'échapper au viol est d'atténuer son aspect féminin. Solange soupire :
« Quand certaines partent d'ici, on dirait des petits fantômes. »
L'animatrice résume très simplement les choses :
« Etre une femme à la rue, c'est être une proie. Donc la première chose qu'elles font en général, c'est de se mettre à côté d'un groupe d'hommes pour
chercher protection. » (Ecouter le témoignage de Solange et Rodrigue)
Rodrigue poursuit :
« Et même dans cette situation-là, ça reste fragile parce que les bonnes intentions de départ peuvent évoluer vers des situations difficiles à gérer. Il
peut y avoir des risques de viol dans un groupe. Même en étant protégée par le groupe. »
A deux pas de la Halte se trouvent la gare de Lyon et la place Henri-Frenay, qui lui est attenante. La journée, la place vit au rythme des restaurants, des
voyageurs et des fans de rollers mais « après 22 heures », explique Solange, « on déconseille aux femmes d'y rester. Il y a beaucoup de monde place Frenay, et aucune sécurité
».
De nombreux groupes d'hommes extrêmement alcoolisés y dorment tous les soirs. Solange ajoute :
« On leur explique qu'elles sont plus en sécurité devant un commissariat ou à l'hôpital. Il y a l'hôpital Saint-Antoine juste à côté. Il est préférable
qu'elles passent la nuit aux urgences. Elles sont assises sur une chaise mais au moins, elles ne sont pas dehors. »
Mais « avec les beaux jours, les hôpitaux sont moins tolérants avec les SDF », modère Catherine.
Les petits Fantômes (Ilustrations Champagne-Volpi)
A l'abri en échange d'une prostitution informelle
Depuis qu'elle vit dehors, Marion, 24 ans, se méfie des bandes et des amitiés de rue qui tournent mal : « Avoir des amis, c'est pas la peine, si
c'est pour qu'ils deviennent tes ennemis… » Elle évite la place Frenay comme la peste et préfère dormir dans les bus de nuit.
La jeune femme ne jure que par son « amoureux », un Afghan rencontré dans un centre social il y a un an :
« Lui a mis six ans pour venir en France. Il est venu à pied. »
Depuis qu'elle l'a rencontré, il est devenu son protecteur.
Marion s'estime plus chanceuse que bon nombre de ses copines qui, la nuit venue, se mettent à l'abri en échanges de faveurs sexuelles.
Pour Solange, la logique est élémentaire :
« C'est une sorte de protection : je suis à l'abri et je ne suis pas dehors, je dois payer cette protection. […] Il y a des femmes qui nous disent qu'elles
préfèrent ça plutôt qu'être à la rue. » (Ecouter le témoignage de Rodrigue et Solange)
Marion l'a constaté sur certaines de ses amies, cette prostitution informelle s'accompagne souvent de blessures morales et d'une image de soi calamiteuse
:
« Il y en a qui se sont laissées aller et qui couchent. Y en a qui s'en fichent de leur vie. Qui se disent “Autant que je fasse le trottoir pour gagner un
peu d'argent. J'ai plus rien à gagner ni à perdre dans cette vie.” […] Il y en a certaines que ça blesse. Pour une fille, ça la salit. » (Ecouter le témoignage de Marion)
De nombreuses femmes se contentent de jongler avec leurs connaissances pour dormir à l'abri. Rodrigue observe :
« C'est toute une stratégie qu'il faut pouvoir mettre en place. Souvent, les femmes qui en sont capables sont celles avec qui on peut essayer de construire
des choses. »
« Je tiens pour mon copain »
Marion, elle, trouve la force de tenir grâce à son amoureux. A court de crédit sur sa carte prépayée, elle cherche des téléphones portables à
emprunter pour le joindre. « Mon homme m'interdit de faire la manche. » Il paie aussi quelques nuits d'hôtel et lui donne 5 euros quand elle n'a plus de quoi manger. Parfois, il lui est
impossible de la « dépanner », alors elle retourne mendier à son insu.
« Je tiens pour mon copain. On compte se marier. C'est lui qui m'a remonté le moral. J'avais perdu confiance en moi, je voulais me tuer et puis je l'ai
rencontré. […] Sinon, à 24 ans, je serais comme les clochards qui puent et qui ne font plus attention à leur vie » (Ecouter le témoignage de Marion)
Source: Rue89
Les employeurs sont tenus, en application des articles L 4121-1 et suivants du Code du travail, de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des travailleurs-euses de leurs établissements, en tenant compte des conditions climatiques :
Évaluer le risque « fortes chaleurs » lié aux ambiances thermiques
(température, hygrométrie…), actualiser le « document unique » (article
R 4121-1 du code du travail) et établir un plan d’action de prévention de ce risque ;
Depuis le 1er janvier 1993, les constructions nouvelles devant abriter
des locaux affectés au travail, doivent permettre d’adapter la température à l’organisme humain pendant le travail, compte tenu des méthodes de travail et des contraintes physiques supportées par
les travailleurs (article
R.4213-7 du code du travail) ;
Prévoir l’installation d’un local, l’utilisation d’un local existant ou
des aménagements de chantier pertinents pour accueillir les travailleurs du chantier lors des pauses liées aux interruptions momentanées de l’activité (article R 4534-142-1 du code du travail) ;
Solliciter le médecin du travail pour qu’il établisse un document, à
afficher dans l’entreprise en cas d’alerte météorologique, rappelant les risques liés à la chaleur, les moyens de les prévenir et les premiers gestes à accomplir si un salarié est victime d’un
coup de chaleur ;
Des documents (brochures, affiches, dépliant « travail et chaleur d’été
»…) sont mis en ligne par l’INRS sur son site Internet www.inrs.fr. L’accès au site est gratuit et les documents sont téléchargeables. Brochures
et affiches destinées aux entreprises peuvent également être demandées aux services prévention des Caisses régionales d’assurance maladie (CRAM), à l’OPPBTP et autres organismes de prévention.
Voir également les documents élaborés par l’INPES (« fortes chaleurs et canicule ») ;
Afficher les recommandations à suivre, prévues au niveau du plan
d’action ;
Dans les locaux à pollution non spécifique, c’est à dire ne faisant pas
l’objet d’une réglementation spécifique, l’aération doit avoir lieu soit par ventilation mécanique, soit par ventilation naturelle permanente ;
Prévoir une organisation du travail permettant de réduire les cadences
si nécessaire, d’alléger les manutentions manuelles, etc ;
Prévoir une organisation du travail permettant au salarié d’adapter son
rythme de travail selon sa tolérance à la chaleur ;
Vérifier que les adaptations techniques permettant de limiter les
effets de la chaleur ont été mises en place ;
Vérifier que la ventilation des locaux de travail est correcte et
conforme à la réglementation ;
Prévoir des aides mécaniques à la manutention ;
Prévoir une surveillance de la température ambiante des lieux de
travail ;
S’assurer que le port des protections individuels est compatible avec
les fortes chaleurs ;
Informer et consulter les Comités d’hygiène de sécurité et des
conditions de travail (CHSCT) et les autres institutions représentatives du personnel sur les recommandations à mettre en oeuvre en cas d’exposition aux fortes chaleurs ;
Prévoir éventuellement des mesures correctives sur des bâtiments ou
locaux existants (stores, volets, faux plafonds, rafraîchissement d’ambiance, ventilation forcée de nuit, films antisolaires sur les parois vitrées etc..)
Plus particulièrement PENDANT UNE VAGUE DE CHALEUR, ils doivent :
Informer tous les travailleurs des risques, des moyens de prévention,
des signes et symptômes du coup de chaleur (document établi par le médecin du travail notamment) ;
Mettre à la disposition des travailleurs de l’eau potable et fraîche
pour la boisson (article
R.4225-2 du code du travail) ;
Dans les locaux fermés où le personnel est amené à séjourner, l’air
doit être renouvelé de façon à éviter les élévations exagérées de température, les odeurs désagréables et les condensations (article R.4222-1 du code du travail)
;
Pour ce qui concerne les postes de travail extérieurs, ceux-ci doivent
être aménagés de telle façon que les travailleurs soient protégés, dans la mesure du possible, contre les conditions atmosphériques (article R.4225-1 du code
du travail) telles que les intempéries (prévoir des zones d’ombre, des abris, des locaux climatisés…) ;
Sur les chantiers du BTP, les employeurs sont tenus de mettre à la
disposition des travailleurs trois litres d’eau, au moins, par jour et par travailleur (article
R. 4534-143 du code du travail) ;
Sur les chantiers du BTP, l’employeur met à la disposition des
travailleurs un local permettant leur accueil dans des conditions préservant leur santé et leur sécurité en cas de survenance de conditions climatiques susceptibles d’y porter atteinte. A défaut
d’un tel local, des aménagements du chantier doivent permettre la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs dans des conditions équivalentes (article R. 4534-142-1 du code du travail) ;
Mettre à la disposition des personnels des moyens utiles de protection
(ventilateurs d’appoint, brumisateurs d’eau minérale, vaporisateurs d’humidification, stores extérieurs, volets…) ;
Adapter les horaires de travail dans la mesure du possible : début
d’activité plus matinal, suppression des équipes d’après midi… ;
Organiser des pauses supplémentaires et/ou plus longues aux heures les
plus chaudes, si possible dans une salle plus fraîche ;
Inciter les travailleurs à se surveiller mutuellement pour déceler
rapidement les signes ou symptômes du coup de chaleur et les signaler à l’employeur et au médecin du travail ;
Installer des sources d’eau potable fraîche à proximité des postes de
travail et en quantité suffisante ;
Vérifier que les adaptations techniques permettant de limiter les
effets de la chaleur ont été mises en place et sont fonctionnelles ;
Fournir des aides mécaniques à la manutention ;
Surveiller les ambiances thermiques des lieux de travail
(température…).
Défilé en honneur du Maquis dans la manifestation du 14 Avril 2011
Honneur au Maquis
Le 10 mars dernier, on célébrait les 46 ans de la mort de José Castro Veiga, et l'on considère cet assassinat comme marquant la fin de l'action des maquis, bien qu'ils aient pratiquement disparus dès 1952, après que le PCE (Parti Communiste Espagnol, ndlr) révisionniste de Carrillo et de la Pasionaria (Dolores Ibarurri, ndlr) ait trahi ceux qui luttaient en les obligeant à se replier sans presque plus aucun appui. Ces gens qui luttaient furent capables de développer des activités révolutionnaires pendant plus de 25 ans.
Des gestes héroïques comme l'invasion du Val d'Aran resteront dans la mémoire révolutionnaire de notre peuple, l'opération baptisée « Opération reconquête de l'Espagne », représenta ce qui s'est fait de plus brillant et de plus héroïque dans l'histoire de la lutte de notre peuple contre le fascisme.
Rappelons quelques uns des noms de ces révolutionnaires héroïques : Manuel
Girón, Marcelino de la Parra, Quico Sabaté, Ramón Vila, José Castro Veiga, et nous pourrions continuer jusqu'à nommer des milliers d'antifascistes qui participèrent à l'AGE et à l'invasion du Val
d'Aran. Nous ne pouvons pas oublier leur lutte, nous devons nous en souvenir, les honorer et apprendre de leur expérience.
Comme nous ne pouvons pas non plus oublier les miliciens, les soldats et les civils qui furent perdus dans les entrailles de la guerre national-révolutionnaire contre le fascisme, en mettant en
évidence ce qui nous touche de plus près, la défense de Madrid.
Ensuite, il est nécessaire de se souvenir des camarades qui laissèrent leur peau dans la lutte clandestine contre la dictature, comme par exemple José Humberto Baena, José Luis Sánchez Bravo et Ramón García Sanz, du FRAP (Front Révolutionnaire Antifasciste et Patriote, ndlr); et Juan Paredes Manot et Ángel Otaegui, de la gauche indépendantiste basque. L'image de ces camarades est celle de révolutionnaires exemplaires, une image qui jure avec celle que l'on essaye de nous vendre dans les médias bourgeois del típico “melenas progre” qui se manifeste par la démocratie et contre la violence; et « réussit » dans ce qui s'appela la Transition, finissant même par accepter publiquement le drapeau sang et or comme le sien. Ceux-là même qui sortirent avec le drapeau sang et or, renonçant à toute notre histoire de lutte, n'étaient rien de plus que des traitres à la classe ouvrière.
Mais nous ne voulons pas nous en tenir au passé comme simple revendication commémorative, la lutte révolutionnaire doit continuer de se nourrir des expériences passées. Car le système qui nous opprime est toujours le même, le capitalisme, et l'état espagnol est la suite de la dictature. La transition ne fut pas la rupture qu'elle aurait dû être, au contraire, elle supposa le triomphe du « continuisme », preuve en est que nous continuons avec le même système économique capitaliste, et même si la conscience du peuple n'est plus au même niveau qu'auparavant, ils continuent de réprimer de manière brutale les forces populaires; il n'y a qu'à regarder la situation en Euskal Herria (Pays-Basque, ndlr), la répression des conflits sociaux et l'existence de prisonniers politiques communistes.
Aujourd’hui le 14 Avril, à l'intérieur de la manifestation pour la IIIème République, nous allons réaliser un défilé en Honneur du maquis, mais pas seulement commémoratif, nous le faisons dans la perspective d'honorer et de continuer leur lutte, la lutte de la classe ouvrière.
HONOR Y GLORIA A LOS COMBATIENTES
(Traduit du site Reconstruccion Comunista: http://reconstruccioncomunista.blogspot.com/)
Communiqué du Courant syndicaliste Révolutionnaire.
Les résultats électoraux du FN après les élections cantonales laissent présager une possible présence du FN au second tour des présidentielles de 2012. De nouveau, on nous appellera au « sursaut républicain », à « l’Union sacrée pour défendre la démocratie ». De nouveau, les syndicalistes sont désemparés : comment est-ce possible ? Que doit-on faire ?
De nouveau, il faut rappeler les évidences : la montée du vote FN parmi les classes populaires résulte de la situation sociale, conséquence des politiques de tous les gouvernements qui, depuis 30 ans, ont appliqué des mesures faites pour faciliter l’exploitation maximale des travailleurs-euses par les classes bourgeoises.
Ces élections ont aussi été l’occasion pour le FN de mettre en avant sa nouvelle stratégie syndicale. Après les échecs de création dans les années 90 de syndicats estampillés « FN », après l’échec de candidatures FN aux élections prud’homales de 2008, ce parti a décidé de mettre en avant des militants ayant des responsabilités syndicales.
C’est un choix délibéré, en sachant parfaitement les réactions que cela allait provoquer : des exclusions. Le but est double : mettre au devant de la scène médiatique le FN et sa présidente avant les élections ; faire apparaître le FN comme un parti proche des travailleurs, doté d’un programme social.
Les exclusions des syndicats de militants du FN se dévoilant publiquement, voire des syndicats qui les cautionnent sont salutaires. Elles montrent au FN qu’il aura des difficultés pour construire une tendance « frontiste » dans le mouvement syndical actuel. Son association : le Cercle National de Défense des Travailleurs Salariés ne réussira pas à peser sur le salariat, et ne pourra se transformer en syndicat. Toutefois le syndicalisme de classe se doit d’être intransigeant face à l’utilisation de ce cercle comme embryon d’une tendance intersyndicale.
Notre première réaction doit donc être dirigée contre les militants FN et autres groupes d’extrême droite tentant de faire de l’entrisme. La seconde réaction doit être de sensibiliser les syndiqués qui, de plus en plus nombreux, partagent la thèse centrale du FN, celle de la préférence nationale. Elle consiste à « former les adhérents », « leur expliquer que le FN est l’ennemi des travailleurs »,… Cela dit, l’état des forces du syndicalisme actuellement rend impossible la formation de masse de ses adhérents, sans parler des millions de salariés non syndiqués. Cette orientation, certes nécessaire, risque d’être inefficace car elle ne s’attaque pas au fond de la question.
C’est fondamentalement la désespérance et l’absence de perspective politique qui expliquent cette montée et un possible enracinement du FN parmi les travailleurs. C’est l’échec de la politique électoraliste des organisations politiques anticapitalistes qui ont eu une base de masse dans le prolétariat, comme le PCF, ou une présence bien moindre pour d’autres (l’extrême gauche : LO, NPA, POI,…). Et c’est au final l’échec du syndicalisme de classe qui a sous-traité depuis 90 ans aux partis politiques, censés représenter les travailleurs-euses, son projet politique d’origine inscrit dans la Charte d’Amiens de la CGT en 1906 : le syndicalisme comme outil, non seulement de lutte quotidienne pour améliorer le sort des prolétaires, mais aussi d’émancipation pour construire une société socialiste à l’échelle mondiale.
OUI, le syndicalisme de classe est légitime pour défendre une véritable perspective politique, strictement à l’opposé de la cuisine électorale. Cela veut dire qu’il est légitime pour poser la question centrale de toute société : quelle est la classe sociale qui doit diriger ? Celle qui crée les richesses et qui représente l’immense majorité de la population ou celle minoritaire qui l’exploite (les capitalistes et les élites sociales bourgeoises) ?
OUI, le syndicalisme de classe est légitime pour affirmer qu’il dispose, étant la seule organisation naturelle des travailleurs-euses, des outils nécessaires pour construire cette société socialiste et anticapitaliste, pour détruire l’exploitation, la domination, les guerres, pour empêcher la destruction de l’environnement,…
Ces outils, il les a construits depuis plus d’un siècle :
ses bourses du travail que sont aujourd’hui les unions locales et départementales. Elles représentent la solidarité interprofessionnelle des créateurs de
richesses. Elles sont les outils pour gérer localement la répartition des richesses, les services publics et décider du développement d’activités utiles au plus grand nombre (coopératives,
activités de sociabilités autonomes à la société de consommation,...).
ses syndicats locaux de branche : solidarité des travailleurs de la même branche mais d’entreprises différentes, afin d’en finir avec le "patriotisme
d’entreprise". Unis dans leurs fédérations nationales de branche, leur but final est de gérer les entreprises et les services publics en tenant compte des intérêts de l’immense majorité. En
coopérant avec les fédérations de branche d’autres pays, ils pourront décider de la répartition de la production des richesses au niveau mondial. Ils pourront ainsi garantir la solidarité
internationale de tous les travailleurs, quelque soit le pays dont ils viennent, et quelque soit le pays où ils travaillent, garantissant les bases de l’égalité.
recréer et renforcer des organisations qui s’occupent de la vie des travailleurs en dehors du travail : la santé, le logement, la culture, le sport, la
consommation, l’entraide,… Ces organisations permanentes (mutuelles, associations de consommateurs et de locataires, clubs populaires sportifs, coopératives, sécurité sociale…) doivent
permettre de combattre les effets du capitalisme dans tous ces domaines, de construire une contre-culture et un autre type de vie que le "tout consommation". C’est possible si elles sont en
relation permanente avec les unions locales, les syndicats et les fédérations de branche. Elles permettront alors de créer des liens sociaux anticapitalistes, redonnant de l’espoir par la
solidarité quotidienne.
une confédération syndicale de classe coordonnant le tout pour planifier la production et la répartition des richesses. Il reviendra alors aux travailleurs,
avec ces outils, de décider : que produire ? comment le produire ? avec quoi le produire ? où le produire ?
Sur ces bases, qu’il n’aurait jamais dû quitter, le syndicalisme de classe sera alors capable d’assurer l’unité des travailleurs. En effet, conscients que l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes, nous devons construire nos propres outils pour qu’enfin le socialisme ne soit pas un vain mot exploité et dévoyé par des groupements politiques, philosophiques et religieux.
La bataille pour l’unification du syndicalisme de classe est bien une priorité pour redonner une perspective anti-capitaliste. Ainsi, le désespoir et l’absence de perspective d’une vie meilleure seront alors combattus avec autre chose que des mots ronflants et des déclarations de larmoyantes. Cette orientation, l’auto-organisation pour notre projet politique, le Socialisme, nous donnera les outils pour mener la véritable bataille contre l’extrême droite. Les partis qui portent le slogan de la préférence nationale, arme de guerre contre tous les travailleurs, trouveront un ennemi de taille capable de les abattre car menant l’affrontement sur son propre terrain et ayant sa propre stratégie.
Tous ces outils d’émancipation, le syndicalisme de classe les possède déjà, même s’ils sont en plus ou moins bon état. C’est au renforcement et à l’amélioration de ces outils, dans une seule confédération de classe, que nous devons nous atteler sans tarder.
Comité de Solidarité avec le Peuple Basque: http://cspb.unblog.fr/
151 + 600 = 751 prisonnières et prisonniers politiques basques
(soit environ 15000 à l'échelle de l'Etat français)…
Gramont
- STATUT POLITIQUE :
- Non à la torture et aux traitements cruels : Non à l'isolement et non aux raclées!
- Droit à la santé : liberté pour les prisonniers souffrant des maladies graves.
- Droit à la communication : pas d'intervention et pas de limitation !
- Droit à la langue : Droit de vivre en euskara.
- Droit à l'éducation : non aux obstacles pour pouvoir étudier.
- Droit au regroupement en Euskal Herria.
- Droit à s'organiser.
- Reconnaissance de l'interlocution.
- Droit à avoir des contacts avec les différents agents.
- Droit à prendre part dans tous les débats et accords politiques.
ETAT FRANÇAIS
AIX LUYNES
Maison d’arrêt
13085 Aix-en-Provence Cedex
Lopez Anta, Angel 63 067
ARLES
M.A. - rue Nicolas Copernic - BP 241
13637 Arles Cedex
Elorrieta Sanz, Ibon 54
Lopez de Bergara Astola, Iñaki 52
BOIS D’ARCY
MA Bois-d’Arcy 5 bis rue Alexandre Turpault
78390 Bois-d’Arcy
Esparza Ortega, Iker 75 515
Garate Galarza, Luis Enrique 75 738
Garitagoitia Salegi, Iurgi 75 707
Iparragirre Galarraga, Iker 72 281
Iriondo Yarza, Aitzol 74 735
Saavedra Martinez, Albert 67 294
BORDEAUX - GRADIGNAN
MA Bordeaux - Gradignan, 17, rue de Chouiney -
BP 309 - 33176 Gradignan
Agudo Manzisidor, Joseba 68 663
Alcantarilla Mozota, Peio 61 041
Eizagirre Uranga, Julen 68 626
Sagarzazu Gaztelumendi, Ramon 59 579
MAF
Aramendi Landa, Marian 68 622
CHATEAUROUX
MA. de Chateauroux - 8, rue Alfred de Musset
B.P. 549 - 36021 Chateauroux Cedex
Negrete Ortega, Mikel 6 960
Saint Pee, Jean Marie 7 854
CLAIRVAUX
CP - 10 310 Ville-sous-la-Ferté
Figal Arranz, Agustin 10 249
Kortazar Garcia, Aitor 10 455
Oiarzabal Txapartegi, Asier 10 420
DRAGUIGNAN
C.P. - 395 Av Pierre Brossolette - BP 297
83008 Draguignan cedex
Campo Barandiaran, Jose Luis 23 899 (CD316)
FLEURY MEROGIS
MA- Allée des Peupliers
91705 Sainte-Geneviève-des-Bois Cedex
Agirre Goñi Ekaitz 359 054 B - D2
Aguirrebarena Ibai 374 469 G - D2
Akarregi Casas, Alex 371 856 S
Alkalde Etxeandia, Gotzon 347 264 M-D5
Almandoz Erbiti, Mikel 348 629 V-D2
Aranibar Almandoz, Joseba Antton 359 055 C- D5
Arozena Eizagirre, Haimar 355 661P-D5
Arruabarrena Carlos, Jabi 374 360 -D5
Astiz Arangoa, Ugaitz 369 790W- D2
Bengoa Lopez de Armentia, Asier 362 959 - D5
Beyrie Xan 378 848 -D1
Bilbao Aresti, Eneko 353 998 F-D5
Cardaño Reoyo, Aingeru 359 053 A - D1
Elizaran Aguilar, Aitor 376 473 K - D1
Errasti Goni, Zuhaitz 376 615 Q-D5
Estevez Paz, Juan Carlos 331 354 T-D2
Etchegaray Eneko 374 470 H-D1
Etxaburu Artetxe, Aitzol 375 338B-D2
Garcia Gonzalez, Jose Juan 359 242 F-D2
Garmendia Lakuntza Alberto 372 208 Z-D1
Igartua Etxeberria, Igor 358 542 V-D1
Iribarren, Iñaki 377 897 H-D2
Larretxea Mendiola, Joanes 376 298 V
Lopez de Lacalle Gauna, Alberto 366 502 X-D1
Lopez Peña, Xabier 366 077 K-D1
Lorente Bilbao, Aitor 360 507 F-D2
Palacios Aldai, Gorka 325 327 S-D1
Rubenach Roiz, Jon 326 926 E-D5
Salaberria Sansinea, Jon 366 076 J-D2
Sansebastian, Beñat 355 143 A-D1
Suberiola Zumalde, Igor 366 075 H-D5
Zeberio Aierbe, Josetxo 329 423 U-D2
MAF
Alkorta Zabaleta, Ekai 377 340 E
Areitio Azpiri, Alaitz gei Eihar umea 358 367 E
Bernado Bonada, Marina 353 922 Y
Comes Arranbillet, Olga 367 529 P
Cornago Arnaez, Galder Bihotz 359 557 Y
Chivite Berango, Mercedes 329 018 D
Etxeberria Simarro, Leire 353 837 F
Garmendia Marin,Ohiana 374 359 N 4F
Goirizelai Gonzalez Christina 355 112 S
Legorburu Madinabeitia, Itxaso 372 882 G
Lopez Zurutza, Leire 372 041
Ozaeta Mendikute, Ainhoa 366 074 G
Plaza Fernandez, Itziar 374 574 W
San Vicente Saez de Zerain, Oihana 376 472
FRESNES
Maison d’arrêt - Allée des Thuyas
94261 Fresnes cedex
Abad Urkixo, Patxi 911 846 D2
Albisu Iriarte, Mikel 929 159 D3
Eskizabel Urtuzaga, Peio 941 682
Ezeiza Aierra, Asier 938 938 D3
Gainza Salinas, Urtzi 923 022 D2
Garro Perez, Zigor 928 123 D2
Gonzalez Gonzalez, Jon 912 051 D2
Goyty, Gilen 944 346 D2
Iruretagoiena Lanz, Luis 933 266 D3
Mateo Esparza, Ibai 944 477 D1
Matxain Beraza, Alberto 945 144 D1
Mendinueta Mintegi, Iurgi 946 103 D2
Mendizabal Mugika, Ekain 928 122 D3
Merodio Larraona, Zigor 925 110 D1
Olza Puñal, Mikel 940 707-D1
Rodriguez Aretxabaleta, Liher 932 189 D2
Salsamendi Abad, Zorion 935 755 D1
Sueskun Gonzalez, Ibai 946 078
MAF
Aramendi Jaunarena, Alaitz 942 466
Gil de San Vicente Gurrutxaga, Kiskitza 925 109
Iparragirre Genetxea, Marixol 929 121
Madaras Orueta, Oihana 944 475
Mendizabal Mujika Idoia 921 125
Uruburu, Eder
Zaldua Iriberri, Miren Itxaso 936 417
JOUX-LA-VILLE
Centre de détention - La Poste aux Alouettes
89 440 Joux-la-Ville
Aginako Etxenagusia, Asier 10 156
Beyrie, Lorentxa 10 141
Coello Onaindia, Aitziber 10 142
ILE DE RÉ
Maison centrale - La Caserne (E2)
17410 Saint Martin de Ré
Esnal, Jakes 14 207
Illaramendi Zabaleta, Mikel 14 309
Karasatorre Aldaz, Juan Ramon 14 337
Letona Biteri, Igor 14 322
Saez de Egilaz Murgiondo, Carlos 14 231
LA SANTE
MA- 42, rue de la Santé
75014 Paris
Aspiazu Rubina, Garikoitz 290 191- D1
Garcia Justo, Aitor 280 234- D1
Gutierrez Elordui, Borja 289 244 - D2
Maiza Artola, Juan Cruz 288 704 J
Mendizabal Cubas, Iker 288 666 D1
Preciado Izarra, Jon Kepa 282 097 D2
Sarasola Yarzabal, Andoni 291 268 D2
Sirvent Auzomendi, Ekaitz 290 744
Ugartemendia Isasa, Jose Manuel 285 039 D2
LANNEMEZAN
CP- Rue des Saligues -BP 166
65307 Lannemezan Cedex
Agerre, Didier 1 993
Esparza Luri, Inaki 2 199
Fernandez Iradi, Ibon 2 157
Haranburu, Frederic 1 594
Lete Alberdi, Jose Ramon 2 030
Zabalo Bilbao, Armando
MARSEILLE LES BAUMETTES
213, Chemin de Morgiou
13009 Marseille
MAF
Gallastegi Sodupe, Lexuri
MEAUX-CHAUCONIN-NEUFMONTIERS
CP Meaux Chauconin - Route de Meaux
77124 Chauconin Neufmontiers
Arietaleaniz Telleria, Iñaki 6 779
Beristain Gutierrez, Iker 5 246
Goitia Abadia, Oier 4 744
Uriarte Cuadrado, Alexander 6039
Zubizarreta Lizundia, Urtzi 1187 MAD
MOULINS-YZEURE
Les Godets - BP 24
03401 Yzeure Cedex
KONDENATUAK (M.C)
Abaunza Martinez, Javier 13 007
Geresta Azurmendi, Ander 10 258
Lizundia Alvarez Iñaki 12 769
MURET - CD
CD -Route de SeyssesBP 312
31600 Muret
Parot, Jon 8 613
Rego Sebastian, Iñaki 8 739
MURET SEYSSES
Zone industrielle du Segla - rue Danielle Casanova
BP 85 - 31063 Muret cedex
Agudo Manzisidor, Joseba 14 877
NANTERRE
MA des Hauts de Seine- 13 av. Commune de Paris-
BP 1414 - 92014 Nanterre Cedex
Agirre Garcia, Harriet 32 988
Barandalla Goñi, Oihan 28 894
Borrero Toribio, Asier 32 256
Martitegi Lizaso, Jurdan 31 871
OSNY
MA du Val d’Oise-Rte Dép. N927 BP32 Osny
95524 Cergy Pontoise Cedex
Azpitarte Rejado, Gorka 47 099
Gisasola Olaeta, Arnaltz 42 130
Iurrebaso Atutxa, Jon 44 136
Martinez Bergara, Fermin 42 956
Segurola Kerejeta, Joseba 42 769
Soria Valdemarra, Inocencio 46 743
Suarez Huarte, Kepa 44 137
Zarrabeitia Salterain, Eneko 46 553
POISSY
Maison Centrale 17, rue de l’Abbaye
78300 Poissy
Gogorza Otaegi, Aitzol 11 165
Otxoantesana Badiola, Jon Aingeru 11 661
Segurola Maioz, Patxi 11 410
Vicario Setien, Gregorio 11 498
RENNES
MA Rennes - 56 Bd Jacques Cartier - BP 3106 -
35031 Rennes Cedex
Alberdi Zubirrementeria, Ane Miren 6 994
Gimon Lorentxa
Lopez Resina Maria Dolores 7 075
Perurena Pascual, Argi 6 411
Somoza Chamizo, Lorena 7 142
SAINT MAUR
Maison centrale - Bel Air
36255 Saint-Maur cedex
Atxura Egurola, Julen 4 116
Bienzobas Arretxe, Jon 4 411
Elizegi Erbiti Inigo 4 403
Ilundain Iriarte, Alberto 4 262
SALON de PROVENCE
CD - BP 369
13668 Salon de Provence Cedex
Altuna Ijurko, Haimar 9 078 T
Ginea Sagasti, Josu 8 176
CD TARASCON
Quartier Radoubs - BP 82
13155 Tarascon cedex
Aranguren Urroz, Asier 9 333
Martin Hernado, Txus 7 807
Saenz Olarra, Balbino 8 410
TARBES
M.A. - 17, rue Eugène Tenot - BP 1332
65013 Tarbes Cedex
Arano Urbiola, Jose Ramon 10 256
TOULON LA FARLEDE
Centre pénitentiaire - Route de la Crau
Quartier Castille - BP 543 - 83041 Toulon cedex 9
Orbe Sevillano, Zigor 5 902R
Sagarzazu Gomez, Candido 7 140
Troitino Ciria, Jon 6 456
VAL-DE-REUIL
C.D. Les Vignettes - Chaussée de l’Andelle
27107 Val-de-Rueil cedex
Esparza Ortega, Joseba 6 300
VERSAILLES
Maison d’arret - 28, Av de Paris
78000 Versailles
Juarros Ruiz de Gordejuela, Maite 9 532
Sanchez Iturregi, Saioa 10 403
VILLEFRANCHE-SUR-SAÔNE
CD - Rue Lavoisier - BP 482
69665 Villefranche-sur-Saône
Gonzalez Bilbatua, Oier 19 402
Vallejo Franco, Iñigo 20 465
VILLEPINTE
M.A. de Saint-Denis
93422 Villepinte cedex
Artetxe Rodriguez, Aitor 21 524
Larrañaga Altuna, Mikel 15 754
Mujika Andonegi, Ander 19 015
Ripoll Estarta, Iñigo 20 544
A LAMA
CP Monte Racelo, s/n
36 830 A Lama (Pontevedra)
Zabaleta Elosegi, Jose Javier (Baldo)
CADIZ
CP PUERTO I, Apartada 555 entrada de Jerez rota
km 5 - 11500 Puerto de Santamaria
Saez Arrieta, Arkaitz
CADIZ
CP PUERTO III - Aptdo 555 - Ctera Madrid-Cadiz-km 6
11500 El Puerto de Santa Maria
Gramont, David
Parot, Unai
DAROCA
Centro penitenciario de Cumplimiento de Daroca
Carretera de Nombrevilla - 50360 Daroca-Zaragoza
Zarrabe Elkoroiribe, Mikel
OCANA I
Centro Penitenciario - c/Mártires de Ocaña, 4
45300 Ocaña - Toledo
Gomez Larrañaga, Aratz
VALENCIA
CP Valencia II - Apdo 1002
Carretera N-340 km 225 - 46220 Valencia
Esnal, Juantxo
ZUERA
CP Carretera nacional 330 - km 539
50 800 Zuera (Zaragoza)
Arkauz Arana Josu