Le 7 mars 2012, 70ème anniversaire de la mort de Pierre Sémard.
Petite biographie en sa mémoire.
Fils d'un cheminot et d'une garde barrière, Pierre Sémard naquit à Bragny sur Saône (Saône et Loire) le 15 février 1887.
Très vite, aprés avoir été commis boucher, il suivit l'exemple de son père et s'embauche au chemin de fer, alors en pleine expansion. Se forgeant en cours
de route au syndicalisme, il descendit jusqu'à Valence et, dès 1907, à vingt ans, eut ses premières responsabilités syndicales. Militant actif, syndicaliste révolutionnaire, on le retrouvera
en février 1920 à la tête des grandes grèves pour la nationalisation des chemins de fer. On le retrouve parmi les fondateurs des Comités Syndicalistes Révolutionnaires dans la
CGT.
Aprés l'échec du mouvement, il est révoqué, avec 20 000 de ses camarades. Il rejoindra le jeune Parti Communiste et sera cette même année élu secrétaire
général de la Fédération des Cheminots.
Son action contre l'occupation de la Rhur lui vaut d'être emprisonné le 15 janvier 1923.
En 1924, il devient secrétaire général du Parti Communiste, qu'il s'emploie à réorganiser sur la base des entreprises selon le modèle syndicaliste
révolutionnaire. C'est la période où les CSR contrôle le Parti Communiste Français, avec l'appui de Lénine, pour redonner une stratégie révolutionnaire au parti face au réformisme
social-démocrate qui dominait la SFIC.
Le 27 avril 1927, le gouvernement Poincaré engage des poursuites contre le PCF et au mois de juin, Pierre Sémard connaît à nouveau la prison. Il ne sera
libéré qu'en 1930.
En 1933, il reprend la direction de la Fédération des Cheminots CGTU et s'attaque à une nouvelle tâche, la réunification du mouvement syndical, qui
deviendra effective en 1936.
Dès cette époque, il pense que la lutte en France contre la montée du fascisme est une question essentielle pour le mouvement ouvrier
international.
Après la déclaration de guerre, Pierre Sémard est mobilisé comme cheminot. Mais le 26 septembre 1939, le PCF est dissous par le gouvernement Daladier et en
octobre, Pierre Sémard est arrêté. Il ne sortira plus de prison et sera fusillé par les nazis, à Evreux, le 7 mars 1942.
Un maquis à la limite du Jura (région de Mouthiers en Bresse) portera le nom de "Pierre Sémard".
" Je meurs avec la certitude de la libération de la France
Dites à mes amis les cheminots qu'ils ne fassent rien qui puisse aider les nazis
Les cheminots me comprendront, ils m'entendront, ils agiront ! J'en suis convaincu
Adieu chers amis, l'heure de mourir est proche.
Mais je sais que les nazis qui vont me fusiller sont déjà vaincus
et que la France saura poursuivre le bon combat..."
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